Ma tante (l'avocate) a appelé hier soir.
J'étais sur le pas de la porte, à discuter avec Garfu, déguisée en hippie/baba/je ne sais trop quoi, quand ELLE a ouvert la porte.
-Il y avait bien de l'argent dans l'enveloppe que Brigitte t'a envoyée ?
J'ai rougi.
-Euh oui...
-Elle voulait savoir parce que... Tu ne l'as jamais remerciée.

J'étais à l'île de Ré, ELLE m'avait envoyée une grosse enveloppe dans laquelle il y avait mon courrier. Une lettre d'Inès, une de mes grands-parents paternels, et une de ma tante.
J'ai gardé précieusement la lettre d'Inès, j'ai déchiré la carte de mes grands-parents, j'ai ouvert la lettre de ma tante, ai déchiré sa carte et puis j'ai vu ce petit papier blanc plié, dans lequel reposaient deux billets. Trente euros. Pour ma fête.
Un instant j'ai voulu les déchirer, eux aussi, et puis je me suis ravisée. Je ne sais pas pourquoi.
Alors je les cachés, comme s'ils n'existaient pas.
Tu t'achèteras ce que tu voudras avec ces quelques sous...
M'acheter ce que je veux ?
Ce que je voudrais c'est que tu me foutes la paix, qu'ILS me foutent la paix, que vous me laissiez vivre avec Celle que j'aime et qui m'aime. Et si on vous empêchait d'être pendant trois ans avec la personne que vous aimez ? Qu'est-ce que vous feriez ?
Alors tes trente euros tu peux te les garder, si vous m'aimiez vraiment, vous n'auriez pas été assis tous les trois sur ce banc du Palais de Justice, à me déchirer le coeur...