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Lundi (26/03/07)
Le lundi au soleil
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Souvent je suis émue quand je retrouve chez les autres, des images ou des mots qui tournaient dans ma tête sans que je n'arrive vraiment à les faire sortir.

Par exemple, dans le film Virgin Suicides de Sofia Coppola, à un moment on voit ce à quoi rêvent les garçons qui attendent les quatre soeurs, avant de partir, de quitter définitivement leur petite vie coincée. Enfermée.
Et il y a ce plan, ce plan magique où l'on voit les filles et les garçons, tous dans une grande voiture, en route vers la liberté, profiter du moment, mettre les bras par la fenêtre pour sentir l'air qui leur fouette la peau... Et l'on imagine que la radio fredonne un vieux rock'n'roll comme dans la chanson de mon William Sheller.

Et tout à l'heure, en partant en cours de sport, c'était la même chose.
Julie conduisait, Élise était à l'avant, et Garfu et moi à l'arrière.
Il faisait beau, les fenêtres étaient ouvertes, nos t-shirts colorés nous suffisaient largement, on avait pas froid, et nos joggings démodés et abîmés nous donnaient un drôle d'air.
Comme si on posait pour la rubrique mode d'un magazine féminin.
Ceux dans lesquels on trouve des dizaines de pages où l'on voit des filles, dans des tas de situations, qui portent des vêtements aux prix exorbitants avec grand naturel. Limite insolent.
Mais beau.
À faire rêver.
J'aime cette image de ces quatre filles, qui chacune vit sa vie, mais qui se retrouvent là, pendant un quart d'heure, dans la même voiture, qui ne parlent que de choses futiles, mais qui profitent de l'instant présent.
Du beau de la situation.
Du vieux rock qui passe à la radio.

Moment volé. Presque hors du temps.

Le lundi est une belle journée.

On a couru dans la forêt ensoleillée.
Et dans l'air ça sentait bon l'été.
C'était le paradis.
Besoin de rien.
Juste de courir comme ça dans l'herbe qui verdit, sauter par dessus les vilaines ronces, faire des jeux de mots idiots, fredonner l'air de La petite maison dans la prairie en faisant mine de trébucher et de tomber par terre, comme dans le générique.

Et puis rentrer.
Ouvrir la porte de ma chambre et retrouver mon petit monde.
Ouvrir la fenêtre et m'asseoir sur mon gros fauteuil orange, et profiter du bleu du ciel.
Respirer l'odeur du bonheur.
Et m'apercevoir que le regard curieux de Boskoop, le chat de la voisine, observe tous mes gestes.

Je lui souris.

Et il me répond.


Ecrit par mailliw, à 23:05 dans la rubrique Actualités.
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Dimanche (25/03/07)
Si je n'écrivais que des écritures automatiques, peut-être me sentirais-je plus libre d'écrire ici ?
Et ce serait sans aucun doute encore plus profond et encore plus personnel que tout ce que je n'ai jamais écrit.

Liberté. Sans censure. Dire. Tout. Mais d'une façon imagée.
Comme dans les rêves.
Ces pensées trop folles et trop immorales qui se cachent derrière des situations loufoques dont on ne fait que rire.
Sans réfléchir plus loin.

Déguiser ces choses, ces personnes, ces mots dont je voudrais parler mais que je n'ose saisir sur ce clavier blanc.

Allez. 5 minutes. Après je m'en vais car mes yeux me brûlent.

Elle commence toujours par la comptine que lui chantait sa maman pour qu'elle s'endorme. Une histoire de poupée arrivée hier dans le magasin. Une histoire de roi de cousin. Et big bang boum, les mots coulent, et tout roule.
Je ne sais pas vraiment ce que je veux même si au fond, si. J'aime bien écouter Camille chanter. Car sa voix m'inspire. Sa folie m'enivre.
Elle j'aime les gens qui sont un peu fous, et qui font comme bon leur semble. Qui ne s'inquiètent pas des bons ou des mauvais points. Qui vivent leur vie, quoi ! Sans déranger personne. Et sans être frustrés par une morale trop immorale. Je ne sais toujours pas.
Mes yeux se posent souvent beaucoup trop de questions. C'est comme une autoroute sur laquelle défileraient, rouleraient à 250 à l'heure, des idées, des questionnements incessants qui ne trouvent jamais de réponses.
Parce que c'est impossible. Parce que ce n'est pas possible. Vraiment pas.
La vie n'est pas comme dans un film.
Mais si. SI. parce que c'est ce que je veux.
Je veux que cela soit comme dans un film.
Parfois je voudrais mettre des cédilles partout pour rendre chaque lettre orginale et pour adoucir notre langues.
Mais ce n'est rien.
Rien comparé à Ses baisers qui me foudroient, dont je ne pourrais me passer si nous n'avions franchi ce pas, trop dangereux mais inévitable.
Et je ris en pensant ce que les autres ne pensent même pas.
Même si j'angoisse quand le moment de savoir arrivera, et qu'ils découvriront la vérité.
Pendant ce temps. Non. S'ils me connaissent, s'ils m'apprécient, ils n'y verront aucun inconvénients. Sauf peut-être celui de se sentir coupables parce qu'ils n'ont pas su oser. Oser. Oser.


Bon voilà.

C'est assez impressionnant de regarder ses propres doigts courir à toute vitesse sur un clavier.
Ecrit par mailliw, à 23:17 dans la rubrique Actualités.
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Vendredi (09/03/07)
Quand ça fait du bien
Par où commencer ?

J'ai beaucoup beaucoup écrit ces deux derniers jours.
Beaucoup réfléchi.

Je ne sais pas si c'est dû au fait d'aller à Epône.
Souvent là-bas je suis très pensive.
Je parle de choses dont je ne parle jamais avec personne.
J'écris des choses que jamais je n'écris.
J'analyse, je réfléchis, je me rends compte, je me raisonne, je me demande, je cherche.
Et je suis intéressante, je suis généreuse, je suis sympa, je suis attentive.
Je suis appréciée par les gens que je vois là-bas.
Et ça fait du bien.

Et même me retrouver assise sur le trottoir, à 21h, sans clés, devant la grille bleue du numéro 14.
J'ai envie de sourire, de rire presque.
Je ne sais même pas quand est-ce qu'ils rentrent.
Mais il ne fait pas froid, il ne pleut pas, et le ciel est empli d'étoiles.

Je finis par atterir chez Sylvaine, que je découvre en pyjama et qui me prépare une drôle de purée.
Lui il s'est fait un plateau télé, il ne parle pas, il a les yeux vissés sur "La nouvelle Star" et il est en caleçon.
Il ne lui adresse pas la parole.
Dans sa démarche, dans son regard, dans sa façon de ne pas s'exprimer, il est un peu autiste.
Plus tard Philippe me dira qu'elle en souffre.
Mais je le savais déjà.
Même si personne ne m'en avait jamais parlé.
Je le savais.
Je l'avais senti.

Du coup elle parle à son petit Pierre qui lui raconte un tas de choses, et qui ne retient pas mon prénom et qui m'appelle donc "la madame".
La madame, à 22h30 elle est allongée sur son lit et elle lui lit des livres qu'il connaît déjà par coeur.
À 23h, lorsque Sylvaine a éteint la lumière et raconte une version inédite de "Boucle d'or", la madame est allongée par terre, la tête appuyée sur un énorme hippopotame en peluche.
Et puis son portable vibre discrètement dans sa poche, et la madame leur souhaite bonne nuit, et va retrouver son vrai lit.

Drôle de soirée.

Même si au fond j'ai l'impression de les avoir dérangés.
Surtout lui.



Elle est brune. Elle porte des lunettes. Elle est à peu près de ma taille. Elle est très mince et...
Et Elle est belle... Elle est si belle à mes yeux...


Là elle est a souri.
Et je pense qu'elle était émue.
Parce qu'elle croit en cette histoire.

Un jour Elle m'a dit que j'étais Sa lumière. Pourquoi aurait-Elle dit ça si Elle voulait me faire du mal ?

J'ai laissé l'émotion m'envahir.
Puisque dans cette maison on ne vous traite pas d'égoïste quand vous vous mettez à pleurer.
D'ailleurs il n'est pas rare qu'au cours d'une conversation, les yeux se mettent à briller comme si des étoiles en coulaient.


Pendant le retour, dans la voiture de Laurent, je ne pouvais détacher mes yeux du ciel.
Et je pensais à Elle. Je ne pensais qu'à Elle.
Et à toutes les choses que je voudrais avec Elle à cet instant.
J'aimerais tellement m'allonger tout contre Elle et sentir sa chaleur.
L'embrasser tendrement et qu'Elle m'entoure de Ses bras.
Elle me manque... Elle me manque.

Elle me manque plus que personne d'autre.

Si Elle était là, auprès de moi, je serais sûrement moins triste.
Je me ficherais pas mal que les autres s'en aillent et n'assistent pas aux moments importants de ma vie.
Ils ne La remplacent pas et ne constituent certainement pas une compensation.
Je me suis juste attachée en peu plus fort à eux parce que j'avais besoin d'affection et d'attention.
Parce que j'avais besoin de leur soutien.
Mais je ne peux leur demander de me donner ce qu'Elle a su m'offrir.
Personne ne la remplace.
Rien ne m'importe plus qu'Elle.
C'est Elle que j'aime.

L'autre jour dans mon lit, je m'efforçais de ne pas être triste.
Et pourtant, toutes les chansons qui passaient étaient plus mélancoliques les unes que les autres.
Je n'ai pas pleuré.
J'ai pensé.
Pensé très fort.


Là-bas il y avait du soleil.
Même la nuit.
Et ça faisait du bien.


Ecrit par mailliw, à 22:16 dans la rubrique Actualités.
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Mardi (06/02/07)
Gna gna gna
--> J'ai été infestée de SPAMS dans ma tribune... Si quelqu'un sait comment on remet la tribune à zéro, peut-il me laisser un commentaire pour m'aider ????
Hier dans la forêt, j'ai dit à Garfu que de retourner courir là-bas entre ces arbres qui se remettent à respirer, ça me redonnerait envie d'écrire ici.

Ce n'est pas que je n'ai plus envie.

Mais...

Mes lecteurs me manquent.
Et j'ai moins de temps aussi.

***

J'aime pas le code.
(Le code de la route).
Bon alors d'accord maintenant ça sent plus la sueur, ça sent juste la peinture.
Mais bon.
Heureusement il y a Laura et Marion avec qui je me marre bien.
Mais sinon...
Sinon je suis une catastrophe ambulante en matière de fautes.
Mme D***c pousse de grands soupirs quand elle voit mes résultats, ou bien me dit que je suis instable.
... ça fait toujours plaisir.
Je pense que je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi laid qu'elle.
Non mais vraiment.
Ce n'est pas ce qui fait que je ne l'aime pas (c'est un tout).
Mais vraiment.
Ses yeux porcins et vides (voire même morts), son double menton, son dialecte paysan, sa barbe, ses jupes et ses mollets disgracieux.
Pouah.

***

En ce moment ce n'est pas la joie.
Les professeurs s'acharnent contre nous.
Ils nous répètent toute la journée que nous ne valons rien.
C'est de plus en plus difficile à supporter, et de fréquentes crises de larmes secouent notre classe.

***

J'ai mal aux yeux toute la journée.
Je ne peux manger un fruit sans avoir les lèvres de Pamela Anderson.
Mes lunettes sont encore abîmées alors que cela fait juste un mois qu'elles ont été réparées.
Mon corps réclame de l'amour à longueur de journée.
J'ai des courbatures partout à force d'avoir couru hier.
J'ai cherché Maman partout sans la trouver.
Tout au long de la journée j'ai eu l'impression de ne pas exister.
J'en ai marre d'entendre parler de lui dans chaque couloir, sur chaque blog, dans chaque bouche.

Mais...

Dans une semaine je serai dans une fosse remplie de fans de Pascal Obispo, (faut que je me mette des vitamines en perfusion).
Sylvaine aime Paul Eluard.
Valérie m'a écrit pour me demander de mes nouvelles.
Le spectacle avance avance avance et les dates se rapprochent.
J'ai eu la meilleure note au bac blanc d'espagnol.
Le jus d'orange de ce matin était un délice.

Pourtant ce soir c'est le négatif qui l'emporte.
Je suis d'humeur râleuse, je n'arrête pas de me plaindre, j'ai mal partout, je suis déçue, je suis en colère (sans savoir pourquoi), enfin bref, un vrai calimero...

Bonne soirée à tous.


Ecrit par mailliw, à 22:05 dans la rubrique Actualités.
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Mardi (23/01/07)
Souvenirs souvenirs
-->

Quand je suis entrée dans les locaux de la piscine, mes yeux se sont posés sur un grand garçon, appuyé sur un poteau.
Sur ma gauche j'ai bien vu la sirène, des papiers plein les mains, mais je regardais toujours le grand garçon là-bas.
Et puis je l'ai reconnu.
François. Mon grand amour de 5ème.
J'ai murmuré à Garfu Regarde Regarde sur le poteau Tu le reconnais ??!!??
Elle a souri, en silence, elle l'avait aussi bien reconnu que moi.
Il a croisé nos regards et est allé se fondre dans la masse de sa classe.
Sauf que sa tête dépassait du groupe.
Haha.
Alors cette "rencontre" inattendue m'a mise de bonne humeur.
Et puis c'est drôle, parce que souvent quand on s'apprête à retrouver des amis d'enfance, on se dit "ah là là, j'ai peur de ne pas les reconnaître" et quand on les revoit on les reconnaît tout de suite, mais on prend quand même en compte le fait qu'ils ont beaucoup changé.
Sauf que lui non.
Il est exactement comme avant.
Les traits peut-être un tout petit peu moins fins, mais sinon le même.
Et toujours ce même visage d'enfant.
Comparée à lui, moi, j'ai beaucoup changé.
Mes cheveux sont passés de longs à très courts.
Mes yeux sont désormais accompagnés de lunettes qui me changent quand même un peu le visage.
Et puis bon à l'intérieur j'ai beaucoup beaucoup changé. Beaucoup grandi du moins. Parce qu'au fond je suis toujours la même.
Mais ça il ne peut pas le voir.
Et moi je ne peux pas voir comme ça, ce qui a changé en lui.
Le pauvre garçon, en y repensant.
Qu'est-ce que j'ai pu l'embêter.
Mon ptit François avec sa voix toute fluette. (Maintenant elle doit être toute grave, ce n'est plus vraiment mon ptit François alors).
J'étais folle de lui. Le pauvre.
Quand j'étais plus petite, je n'avais pas grande notion de ce qu'on appelle l'amour gratuit.
Si moi je l'aimais, POURQUOI ne m'aimait-il pas ???
Je me souviens qu'avec Garfu, on lui avait donné un nom de code pour que personne ne sache qu'on était en train de parler de lui. Alien 4 à cause de son teint un peu jaune/vert.
Encore une fois, le pauvre.
Mais c'était affectueux, je vous assure.
Quand je regarde la photo de la seule classe que j'ai partagé avec lui (le CM2), je comprends ce qui me faisait tellement craquer.
Mais je ne saurais pas dire quoi.
Depuis, le prénom François est resté un prénom cher à mon coeur.
En souvenir de tous ces beaux sentiments que je ressentais si fort pour lui.
Mais il reste le prénom de ce petit garçon que j'ai aimé, de celui qui m'a supportée (dans le mauvais sens du terme, haha) durant ces années-là.
Ce n'est plus vraiment le prénom de celui que j'ai croisé hier à la piscine.
Celui qui a dû se dire "Oh nan pas elle...".


Cela me fait drôle de repenser à tout ça.
C'est tellement tellement loin maintenant. Enfin concrètement pas si loin que ça, mais pour moi si.
Car il s'est passé tellement de choses depuis ces années-là.



Hier j'ai battu mon record durant l'évaluation de natation.
Je ne pensais pas réussir à faire un 250 mètres en moins de 6 min 30 voire 6 min 40, et lorsque je suis arrivée au bout de la dernière longueur, j'ai entendu la sirène dire 6'14.
Qu'est-ce que c'est agréable de se sentir encouragée.
Quand durant les derniers mètres qui me restaient, lorsque je sortais ma tête de l'eau pour inspirer, j'entendais la sirène dire "Allez Marie Allez Marie Allez Marie !!".
Aaaah c'était génial.
Je suis arrivée l'année dernière au cours de natation, sans savoir nager le crawl.
La sirène m'a aidée, m'a appris, a été témoin de mes progrès.
Elle a toujours été un soutien important.
Je me souviens qu'en 4ème, on faisait de l'athlétisme et c'était elle qui m'avait appris à bien respirer, pour ne pas avoir de points de côté.


Alors voilà.
C'était une très belle journée.



Ecrit par mailliw, à 11:05 dans la rubrique Actualités.
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Vendredi (08/12/06)
De mon petit nuage
Depuis le concert de mon William adoré, je suis sur un petit nuage.
Le moral va, vient, s'éloigne, mais n'est jamais vraiment loin.
Ce dernier mardi soir a en effet été fort en émotions.
Il arrive par la gauche et s'installe au piano.
Il est attendrissant, tout de noir vêtu, avec ses petites lunettes et son sourire franc.
Il est beau en fait.
Dans le sens euuh... Beau comme on peut dire d'une personne qu'elle est une belle personne.
Beau à l'intérieur.
Et ça se voit à l'extérieur.
Non... J'ai osé...
Pardon.
(culture publicitaire trop expressive).
Au fond de moi je savais qu'il commencerait par Symphoman, ce morceau de lui indispensable, son introduction, son personnage, son William à lui... (trop de William dans ma vie, haha).
Et puis il enchaîne d'autres chansons, que j'aime...
Et il arrive à celle qui me touche plus que n'importe quelle autre chanson de n'importe quel autre compositeur.
Simplement.

J'avais dû m'endormir le jour où je l'ai écoutée, entre "j'suis pas bien" et "Rosanna Banana". Et je m'étais réveillée pour "Simplement". Mon coeur avait bondi. Il me semblait l'avoir déjà entendu. Après cela ne pas plus semblé. Je l'avais bien déjà entendu. Entre "Nicolas", "Petit comme un caillou" et je ne sais plus quelle autre chanson, dans la Touran de Sylvaine.
J'ai pleuré en l'écoutant.
Tout correspondait.
C'était magnifique.
C'était ça.
Il m'avait comprise.


Il l'introduit en disant Y'a des visages qu'on pourrait suivre partout, longtemps, longtemps... Simplement...
Je l'avais sentie venir.
Je m'amusais à deviner à chacune de ses introductions, de quelle chanson il était en train de parler.
Et là... Mon coeur l'a sentie.
C'était elle.
Quand les premières notes de la sublime Simplement ont résonnées dans la salle, j'ai étouffé un ohhh.
Puis au fur et à mesure, et surtout à ce moment si fort où il dit "Mais c'est plus qu'il ne faut pour t'aimer à mourir", je commence à ne plus voir tout à fait net, mon regard est brouillé par de douces et calmes larmes.
C'est beau.
Je murmure chacune des paroles, tout bas, pour assister à mon duo avec lui, celui qui a lieu des dizaines de fois par jour mais qui n'aura certainement jamais lieu dans la réalité. Et là... Là c'est un seuil entre les deux.
Car il est là, en vrai, en chair et en os devant moi, mais il ne sait pas que je chante avec lui. Tout bas.

Simplement terminée, (j'aurais voulu que ça dure encore et encore, que cela ne s'arrête jamais), il introduit la suivante : Chanson de saison... Chanson d'Automne.

Et mes larmes coulent de plus belle.

Je pense à Sylvaine, aux messages désespérés que je lui envoyais de mon grand lit froid de l'île de Ré, je pleurais d'angoisse, d'une angoisse inconnue, terrible, et le petit Jérémie dormait au pied de mon lit.
Et j'écoutais Chanson d'Automne.
Et je lui recopiais les paroles, qu'elle connaissait déjà par coeur, comme si elles allaient prendre un sens soudain dix mille fois plus fort que l'original.

Car c'est ça mon truc à moi.

Je ressens tout puissance dix mille.

Ce n'est pas toujours facile à gérer, mais c'est une certaine beauté.

Se suivent plein d'autres chansons, toutes plus merveilleuses les unes que les autres, les petites histoires de leurs naissances, et le sourire doux de William.

Depuis mardi soir, je suis dans mes rêves, je pense que les dernières notes de Simplement n'ont en fait pas encore retentit dans mon coeur, dans ma tête.
Et qu'elle continue indéfiniment, et que l'émotion ne s'estompe jamais.

Je me souviens de mes rêves plus de trois heures après m'être réveillée, mais ce n'est pas grave, c'est bien.

J'ai des rêves à retardement.

Je rêve d'amour, de tendresse, de simplicité, et d'un sourire aussi.
Et j'écoute Fleur de Saison d'Émilie Simon, entre deux chansons de mon William.

Ah c'est beau la vie hein quand même...





Ecrit par mailliw, à 22:02 dans la rubrique Actualités.
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Dimanche (26/11/06)
Marie Vaux
La nuit tombe doucement.
Je marche dans la rue quand soudain, mon oeil est attiré par quelque chose sur la gauche, et je la vois, elle est appuyée sur une voiture, ses traits sont sombres et tirés et ses yeux brillent d'une noirceur terrifiante. Elle paraît si masculine que les gens dont le regard se pose sur elle doivent la prendre pour un homme.
Mon coeur fait un bond si fort que cela me fait mal.
Je tremble à l'idée qu'elle me regarde,
j'hésite entre lui sourire et la fusiller du regard, quand tout à coup nos yeux se croisent, et j'opte pour la deuxième solution.
Puis je détourne les yeux, je serre très fort la main de ma petite soeur et me mets à marcher très vite.
Un quart d'heure après, alors que je viens de tomber sur le nouvel album de William Sheller, mon front est encore moite et le trou que mon coeur a fait dans ma cage thoracique en bondissant trop fort me fait encore mal.

Encore un tas d'autres choses à dire... Mais je ne me sens pas bien pour écrire quand j'entends les soupirs de ceux qui ont hâte que je quitte leur chambre...





Ecrit par mailliw, à 20:40 dans la rubrique Actualités.
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Samedi (25/11/06)
Victoria
Je suis à quelques petits mètres d'elle.
Elle est belle dans sa robe bleue à paillettes.
Elle a une grâce incroyable, une présence qui ne laisse personne indifférent.
Son regard est plein d'étoiles et de lumière, ses lèvres rouges s'étirent en un merveilleux sourire omniprésent, et d'un coup d'un seul, j'oublie tout ce qui me tracasse.
Pendant tout ce temps, le monde ne tourne plus qu'autour d'elle.
C'était de ça dont j'avais besoin.
D'ouvrir grand mes yeux, de sourire moi aussi, sans m'arrêter, durant toute une soirée, et de ne me concentrer que sur elle, sur chacun de ses gestes.
Et ne plus penser à autre chose.
J'ai peu de temps mais c'est tant mieux.
Comme cela je me presse.
Je me presse de l'apprendre par coeur, de mémoriser chaque détail qui vient d'elle, pour pouvoir la recréer à tout moment dans ma tête.
À bientôt cinquante ans, elle fait jeune, c'est fou, encore plus jeune que sur les photos.
Sa peau est parfaite, seules quelques charmantes petites rides se sont creusées autour de ses yeux et autour de sa bouche, mais c'est parce qu'elle sourit, parce qu'elle rit, parce qu'elle est le soleil incarné et parce qu'elle qu'elle vit.
Elle a accroché dans ses cheveux des fleurs de tissu rouge et les a relevés à l'aide de nombreuses petites pinces de la même couleur.
On dirait une reine. Une reine du bien.
Sa robe est légère et virevolte autour de ses jambes, le tissu tombe légèrement sur le sol, car elle est petite, bien qu'elle soit perchée sur des talons hauts.
Mais petite est un bien grand mot, elle n'est pas petite puisqu'elle nous éclabousse de lumière et de joie.
J'aime ce qu'elle fait comprendre en un regard, elle hausse parfois les sourcils, puis ses yeux pleins de malice se plient en deux croissants de lune brillants.
Quant à sa voix, comment la définir ? Elle est chaude et sensuelle, et son accent espagnol envoûte nos oreilles.
Elle nous fait voyager, elle nous enchante, elle est un rayon de soleil.
Et quand elle cache soudain le micro derrière son dos, dans le silence admiratif de la salle, les instruments ont cessé de jouer,
elle se met à chanter.
Nos yeux à tous se mettent à briller, nos peaux frémissent, et sans qu'on s'en aperçoive, sa voix pénètre notre coeur et fait vibrer tout notre être.
Elle s'en va joyeusement, avec ses quatre musiciens, et tous les cinq, à la queue leu leu, rejoignent les coulisses sombres, laissant de nouveau la scène vide, mais encore éclairée de tant de soleil.
Ecrit par mailliw, à 12:57 dans la rubrique Actualités.
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Dimanche (19/11/06)
En garde.
-->

Non. Tant pis. J'irai me balader en ville toute seule. Ce n'est pas grave. Oui mais j'ai envie de sortir. Bon tant pis. Mais oui j'irai seule. Comme d'habitude.

Et puis...

Et puis je monte les escaliers avec un coeur qui bat un peu trop fort, avec un front un peu trop chaud.
En entrant dans la salle d'escrime, j'ai l'impression qu'ils me regardent tous.
Mais non.
Claire n'est pas encore là. Enfin je ne crois pas.
Je redescends.
Je remonte.
Je redescends.
Je remonte.
Je redescends, à moitié. Je suis dans l'escalier intérieur.
Je commence à appeler Claire quand une grosse voix prononce mon prénom et me fait sursauter.
C'est Paul.
Je suis tellement perturbée que je ne comprends pas ce qu'il me dit.
Il doit me prendre pour une folle, à chaque fois que je le vois.
Claire me dit qu'elle vient de sortir du métro et qu'elle arrive tout de suite.
Je sors dehors. Je ne la vois pas.
J'entre.
Je ressors.
J'entre.
Je ressors.
Je la vois monter l'escalier de dehors. Elle discute avec quelqu'un. Je rentre vite et me mords la lèvre et murmure très vite Oh là là là là là c'est elle !
Je prends l'air le plus décontracté possible.
Elle me dit bonjour comme si on s'était quitté la veille.
Et puis cette fois je rentre vraiment dans la salle.
Elle salue tous ces gens. Plaisante avec certains.
Je suis un peu déconcertée. Et puis troublée aussi de me retrouver dans cette salle.
Je regarde à travers les fenêtres, je vois des arbres et soudain je me souviens.
Nous étions tous en ligne, dos au miroir, face aux fenêtres, la nuit tombait doucement, Jérôme nous faisait jouer à Maître a dit. Je me souviens que j'étais très bonne à ce jeu. Très concentrée.
Sauf quand mon regard se perdait bien plus loin que les arbres, bien plus loin que le ciel encore.
Ces fenêtres représentaient à mes yeux une ouverture sur le monde du rêve.
Ces fenêtres par lesquelles je regarde chaque midi, mais de l'autre côté. De dehors. Je regarde juste si les néons sont allumés. Pour me rassurer.
Claire est très occupée à prendre des photos des supporters durant tout le match, mais ce n'est pas grave.
J'adore le petit clic que fait son appareil photo.
Je l'entends crier. Je ne me retourne pas. Je ne sais pas où elle est. Je ne la cherche pas. Pas encore. Mais je sais que c'est elle qui crie.
Allez Jules Allez !
Allez Jérôme Allez !

Elle crie cela rapidement, comme si elle avait un peu peur qu'on la remarque trop.
Je regarde attentivement les joueurs.
Je frémis, je fronce les sourcils, j'applaudis, je soupire. Je souris.
Et même si l'équipe de Jérôme perd. Même si l'on sent de l'amertume dans leurs regards.
C'est si beau.
Claire pose sa main sur mon épaule. Elle demande si cela m'a plu.
Là j'ai un petit pincement au coeur.
Si mon genou gauche ne m'avait joué de mauvais tour, elle n'aurait pas eu à me présenter à tous les autres. Elle ne m'aurait pas demandé si cela m'avait plu.
Elle s'excuse de n'avoir pu passer plus de temps avec moi.
Mais elle ne sait pas combien cette longue heure m'a ravie.
Je repars vite.
Je n'ai pas le temps d'aller saluer Jérôme.
Je ne sais pas s'il m'a vu.
Peu importe.
Je lui dirai plus tard. Quand je le croiserai.
Je repars, mon bonnet péruvien enfoncé sur la tête.
Mon coeur explose.
J'ai envie d'éclater de rire.
Je me sens bien.

Merci Laura.
Merci Arthur.
Maintenant j'ai retrouvé Claire.





Ecrit par mailliw, à 21:36 dans la rubrique Actualités.
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Dimanche (12/11/06)
Que la fête commence
--> youhouu
-Qu'est-ce qu'on fait pour mes 50 ans ?
-On a qu'à faire ce qu'on a fait pour mes 15 ans...
-Qu'est-ce qu'on a fait pour tes 15 ans ?
-Ben on m'avait promis une grande fête et j'ai rien eu
-Les circonstances n'étaient pas à la fête, Marie.
-Oui, et en plus vu que tout ça c'était de ta faute, on allait pas t'offrir une fête...
-...


Ecrit par mailliw, à 21:45 dans la rubrique Actualités.
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