Le lundi au soleil
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Souvent je suis émue quand je retrouve chez les autres, des images ou des mots qui tournaient dans ma tête sans que je n'arrive vraiment à les faire sortir.
Par exemple, dans le film Virgin Suicides de Sofia Coppola, à un moment on voit ce à quoi rêvent les garçons qui attendent les quatre soeurs, avant de partir, de quitter définitivement leur petite vie coincée. Enfermée.
Et il y a ce plan, ce plan magique où l'on voit les filles et les garçons, tous dans une grande voiture, en route vers la liberté, profiter du moment, mettre les bras par la fenêtre pour sentir l'air qui leur fouette la peau... Et l'on imagine que la radio fredonne un vieux rock'n'roll comme dans la chanson de mon William Sheller.
Et tout à l'heure, en partant en cours de sport, c'était la même chose.
Julie conduisait, Élise était à l'avant, et Garfu et moi à l'arrière.
Il faisait beau, les fenêtres étaient ouvertes, nos t-shirts colorés nous suffisaient largement, on avait pas froid, et nos joggings démodés et abîmés nous donnaient un drôle d'air.
Comme si on posait pour la rubrique mode d'un magazine féminin.
Ceux dans lesquels on trouve des dizaines de pages où l'on voit des filles, dans des tas de situations, qui portent des vêtements aux prix exorbitants avec grand naturel. Limite insolent.
Mais beau.
À faire rêver.
J'aime cette image de ces quatre filles, qui chacune vit sa vie, mais qui se retrouvent là, pendant un quart d'heure, dans la même voiture, qui ne parlent que de choses futiles, mais qui profitent de l'instant présent.
Du beau de la situation.
Du vieux rock qui passe à la radio.
Moment volé. Presque hors du temps.
Le lundi est une belle journée.
On a couru dans la forêt ensoleillée.
Et dans l'air ça sentait bon l'été.
C'était le paradis.
Besoin de rien.
Juste de courir comme ça dans l'herbe qui verdit, sauter par dessus les vilaines ronces, faire des jeux de mots idiots, fredonner l'air de La petite maison dans la prairie en faisant mine de trébucher et de tomber par terre, comme dans le générique.
Et puis rentrer.
Ouvrir la porte de ma chambre et retrouver mon petit monde.
Ouvrir la fenêtre et m'asseoir sur mon gros fauteuil orange, et profiter du bleu du ciel.
Respirer l'odeur du bonheur.
Et m'apercevoir que le regard curieux de Boskoop, le chat de la voisine, observe tous mes gestes.
Je lui souris.
Et il me répond.
Par exemple, dans le film Virgin Suicides de Sofia Coppola, à un moment on voit ce à quoi rêvent les garçons qui attendent les quatre soeurs, avant de partir, de quitter définitivement leur petite vie coincée. Enfermée.
Et il y a ce plan, ce plan magique où l'on voit les filles et les garçons, tous dans une grande voiture, en route vers la liberté, profiter du moment, mettre les bras par la fenêtre pour sentir l'air qui leur fouette la peau... Et l'on imagine que la radio fredonne un vieux rock'n'roll comme dans la chanson de mon William Sheller.
Et tout à l'heure, en partant en cours de sport, c'était la même chose.
Julie conduisait, Élise était à l'avant, et Garfu et moi à l'arrière.
Il faisait beau, les fenêtres étaient ouvertes, nos t-shirts colorés nous suffisaient largement, on avait pas froid, et nos joggings démodés et abîmés nous donnaient un drôle d'air.
Comme si on posait pour la rubrique mode d'un magazine féminin.
Ceux dans lesquels on trouve des dizaines de pages où l'on voit des filles, dans des tas de situations, qui portent des vêtements aux prix exorbitants avec grand naturel. Limite insolent.
Mais beau.
À faire rêver.
J'aime cette image de ces quatre filles, qui chacune vit sa vie, mais qui se retrouvent là, pendant un quart d'heure, dans la même voiture, qui ne parlent que de choses futiles, mais qui profitent de l'instant présent.
Du beau de la situation.
Du vieux rock qui passe à la radio.
Moment volé. Presque hors du temps.
Le lundi est une belle journée.
On a couru dans la forêt ensoleillée.
Et dans l'air ça sentait bon l'été.
C'était le paradis.
Besoin de rien.
Juste de courir comme ça dans l'herbe qui verdit, sauter par dessus les vilaines ronces, faire des jeux de mots idiots, fredonner l'air de La petite maison dans la prairie en faisant mine de trébucher et de tomber par terre, comme dans le générique.
Et puis rentrer.
Ouvrir la porte de ma chambre et retrouver mon petit monde.
Ouvrir la fenêtre et m'asseoir sur mon gros fauteuil orange, et profiter du bleu du ciel.
Respirer l'odeur du bonheur.
Et m'apercevoir que le regard curieux de Boskoop, le chat de la voisine, observe tous mes gestes.
Je lui souris.
Et il me répond.
Ecrit par mailliw, le Lundi 26 Mars 2007, 23:05 dans la rubrique Actualités.
Commentaires :
Hello
C'est cet article sur virgin suicides qui m'a conduit sur ce blog, je ne te connais pas et tu ne me connais pas mais j'aime beaucoup ta façon d'écrire, continue comme ca c'est un plaisir de te lire.
ninoutita
Les deux :)